Les data centers
Les data centers, tout un programme…
Le 28 avril, pendant le confinement, période pendant laquelle le travail à distance était généralisé, je postai l’article « Télétravail et écologie » . Je vous invitai à télécharger « Comment Télétravailler Léger » réalisé par l’ADEME (Agence de la Transition Écologique) et à lire leur article dans lequel ils proposaient 10 bons gestes numériques.
Au départ, j’avais en tête de rédiger un article sur les data centers et finalement, je trouvai le thème de l’Ademe plus approprié en cette période de télétravail.
Et puis, récemment, une émission sur les data centers a été diffusée à la radio. Je ne peux que vous partager le lien 🙂
Quelques extraits pour vous mettre en bouche, mais prenez le temps d’écouter : édifiant !
La première partie aborde l’aspect structurel des data centers (bâtiments, transformateurs, centre de données, barrage hydroélectrique pour la production d’électricité…).
« Greenpeace a estimé que si internet était un pays, il serait classé dans le top 5 des plus gros consommateurs mondiaux d’électricité. […] Les émissions de CO2 liées à notre activité en ligne ont maintenant dépassé celles de l’aviation (2% de nos émissions mondiales de gaz à effet de serre) »
« La consommation d’énergie des data centers double tous les ans, au point qu’elle a dépassé celle de tous les foyers des 360 000 islandais »
« Pour que vous puissiez accéder à vos réseaux sociaux préférés en quelques secondes, il faut bien sûr des infrastructures. »
« (bruit assourdissant de ventilateurs) Voilà le son que fait l’email […], le like […], la vidéo que vous avez regardé sur netflix ou sur you tube, voilà le bruit de l’électronique qui est normalement silencieuse, invisible et immatérielle. […] des bouffées d’air chaud qui m’arrivent de tous les côtés, du bruit, un air sec et vicié, voilà à quoi ressemble le paradis numérique. »
« Pour fonctionner, ses installations demandent de l’énergie, beaucoup d’énergie »
« À lui seul, ce centre a besoin de 20 mégawatt d’électricité, l’équivalent de la puissance nécessaire à une ville de 30 000 habitants »
« Les données produites chaque année dans le monde augmentent et donc on aura toujours besoin de plus de centres de données pour les traiter, pour les stocker. […] des voitures qui se conduisent toutes seules, des réfrigérateurs qui vous parlent, avec tout le poids croissant de l’intelligence artificielle. Cela correspond à la demande des gens d’être connectés où qu’ils soient. Les gens ont besoin de comprendre que les données qu’ils produisent ne restent pas dans leurs téléphones, elles atterrissent toutes dans les data centers »
« Principal inconvénient des serveurs : ils chauffent et ils risquent de tomber en panne. Il faut donc faire circuler de l’air pour les rafraîchir, et ça aussi, ça consomme beaucoup d’énergie. »
« 40° voire avec des pics parfois qui montent à 60° […] chaleur qui est générée par les processeurs et les ordinateurs qui calculent […]
le journaliste – Vous chauffez l’air de l’Islande ?
le directeur de ‘’Investissez en Islande’’ – (rire) oui. […]
le journaliste – Toute cette chaleur est dissipée dans l’air, elle n’est pas récupérée, pas réutilisée ?
le directeur du centre – Non, pas encore […] »
« Chaque fois que vous prenez une photo avec votre téléphone portable et que vous l’envoyez à un ami, il y a 3 copies qui sont envoyées dans 3 data centers différents à travers le monde. Il y a toujours une copie, une copie de la copie, et une sauvegarde de la sécurité de la sauvegarde de sécurité. »
« Il y a 5 ans de ça, 2% de l’électricité produite dans le monde allait pour faire tourner des data centers et aujourd’hui, c’est à peu près 3%, une augmentation de 50% donc en 5 ans. »
Dans la seconde partie, il est question des Bitcoin – que j’ai découverts !
« Selon l’université de Cambridge, le réseau bitcoin à lui tout seul, consomme près de 7 gigawatt d’électricité, autant que la Suisse. Une véritable fièvre de l’or numérique […] intéresse maintenant au plus haut point les capitals risqueurs et les fonds d’investissement »
« Qu’est-ce que le bitcoin exactement ? C’est en fait une nouvelle forme d’argent, une monnaie qui vit uniquement sur internet, et que certains ont même surnommé ‘’ l’argent magique d’internet ’’ »
Le but de cet article, comme de cette émission, n’est ni de culpabiliser ni de se décourager, mais de prendre conscience et d’agir. Ne serait-ce qu’un petit peu, plutôt que pas du tout. Le colibri quoi 😉
Certaines home organiser se forment sur la gestion des données numériques pour vous accompagner dans une démarche d’allègement. N’hésitez pas à en contacter si vous n’arrivez pas à bout de votre volume « numérique » ou si vous ne savez pas par quel bout attaquer !
C’est avec plaisir que je propose cet accompagnement, car l’impact écologique de notre « vie numérique » me tient à cœur. L’impact est aujourd’hui connu, et c’est un domaine de notre mode de vie que nous pouvons facilement changer !
N’oublions pas que c’est nous qui construisons le monde dans lequel nous vivons !
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